Google et Montréal : 20 ans de collaboration et de succès!
En 2004, Google faisait ses premiers pas à Montréal. Vingt ans plus tard, Mark Maclean, directeur principal dans l’équipe des investissements directs étrangers de Montréal International, constate à quel point l’entreprise a eu un effet positif sur l’écosystème d’intelligence artificielle et des technologies à Montréal.
C’est au Ben & Jerry’s sur la rue McGill College que ma relation avec Google a commencé, en 2017. Hugo Larochelle, un chercheur hautement réputé en intelligence artificielle, m’accordait une heure de son temps. Il avait choisi l’emplacement. Il venait tout juste de rentrer à Montréal après avoir passé plusieurs années à Boston.
Au menu : l’IA à saveur montréalaise. Nous étions tous les deux fascinés de constater à quel point la métropole était déjà un terreau fertile pour ce secteur en pleine effervescence. Hugo avait décidé de rentrer au bercail pour diriger GoogleBrain, un tout nouveau laboratoire d’IA de classe mondiale à Montréal, qui en a motivé beaucoup d’autres à suivre l’exemple (j’y reviendrai).
La crème glacée a fait des petits : quelques mois plus tard, nous organisions l’un des premiers événements de réseautage dédié à la communauté montréalaise d’intelligence artificielle. L’événement s’est déroulé à Long Beach, en marge de la conférence NeurIPS. Yoshua Bengio était présent, ainsi que Joëlle Pineau, Doina Precup et plusieurs autres. C’est là que le déclic s’est produit : l’IA allait être le prochain secteur porteur à Montréal. J’étais bien déterminé à répandre la nouvelle pour développer l’écosystème local.
Les années qui ont suivi me donneront raison. Depuis 2018, les investisseurs étrangers ont mené des projets d’IA (ou reliés à l’IA) d’une valeur de 2,7 G$ dans la métropole. Ce chiffre, de même que l’engouement que je ressens sur le terrain, me fait dire que l’expertise montréalaise a contribué à plusieurs percées mondiales en matière d’IA.
Comment Montréal en est arrivée là? Grâce aux événements de réseautage? Grâce à un autre projet de Google? Parce que l’eau courante de Montréal rend les cerveaux plus ingénieux?
En fait, je dirais que la création de Mila, l’un des plus prestigieux instituts de recherche sur l’intelligence artificielle, ainsi que le soutien du secteur public sont les principaux instigateurs du succès de Montréal dans ce domaine. Cela dit, le parcours et les succès de Google à Montréal font indéniablement partie de l’équation. Et son influence ne se limite pas à l’intelligence artificielle…
Profondément ancrée dans l’écosystème technologique de Montréal
Google a lancé ses premières activités à Montréal en 2004. Trois « Googlers » occupaient un espace de travail partagé. Rapidement, l’entreprise décèle le grand potentiel dans l’expertise locale et mandate son équipe de développer d’importantes fonctionnalités de Google Chrome (aujourd’hui encore, chaque fois que j’ouvre le navigateur, je me dis qu’il y a un peu de Montréal là-dedans!). En parallèle, une autre équipe est formée pour développer reCAPTCHA, cet outil notoire qui vous demande de reconnaître des motos ou des feux de circulation pour confirmer que vous êtes bien un être humain.
En 2016, l’entreprise ouvre Google Brain (aujourd’hui Google DeepMind), un laboratoire d’intelligence artificielle. En ce qui me concerne, ce fut un investissement clé, le premier d’une série d’investissements majeurs dans le domaine de l’IA dans la métropole.
Avec une série d’investissements au fil des ans, Google a contribué à la notoriété de Montréal sur la scène mondiale des technologies et de l’innovation. À l’échelle locale, l’entreprise est devenue un joueur clé dans le développement de la recherche et du bassin de talents, tant à l’aide de contributions financières que de collaborations stratégiques. Par exemple, Hugo Larochelle est professeur adjoint à l’Université de Montréal et titulaire d’une chaire Canada-CIFAR. Des partenariats avec des organisations comme Startup Montréal, Passeport pour ma réussite et bien d’autres ont, pour leur part, permis de rehausser les compétences de notre bassin de talents local, un atout majeur aux yeux des investisseurs (j’en sais quelque chose!).
De plus, Google a contribué à la transformation numérique des entreprises de toutes tailles au Québec en y déployant ses programmes de formation et autres outils numériques. En 2022, les différentes activités de Google au Québec ont engendré des retombées économiques de 9 milliards de dollars dans la province, selon une analyse de Public First.
En ce qui concerne mon travail au quotidien, l’histoire de Google à Montréal fait partie intégrante de mes arguments pour convaincre d’autres investisseurs d’emboîter le pas. Si l’une des plus grandes entreprises technologiques au monde est si engagée au sein de l’économie et de la société montréalaise, si profondément enracinée grâce à de multiples projets de collaboration, cela doit en valoir le coup, non? Et mes contacts de Google sont toujours prêts à mettre notre métropole en valeur.
Quand je repense à cette crème glacée chez Ben & Jerry’s, je ne pouvais pas imaginer son impact sur ma carrière et mon quotidien à promouvoir le Grand Montréal auprès d’investisseurs étrangers. Aujourd’hui, l’écosystème d’intelligence artificielle et le bassin de talents en TI sont des atouts économiques de premier plan pour la région métropolitaine. Je profite donc de ce 20e anniversaire de Google à Montréal pour remercier les équipes de leur appui continu, et leur souhaiter plusieurs années de succès!
De gauche à droite : Alexandre Genest (MI), Mark Maclean (MI), Laurence Therrien (Google) et Alexandre Lagarde (MI), lors des célébrations du 20e anniversaire de Google à Montréal